
Si les intendants de terrain en pareils cas n'autorisent pas les départs c'est pour protéger les gazons et l'esthétique. Lorsque le sol n'est pas gelé en profondeur et qu'une nuit claire fait tomber la gelée blanche au petit matin, seule la partie supérieure du gazon est gelée, donc cassante. Marcher dessus, greens ou fairways, casse les brins d'herbe et laisse alors des traces noires bien laides; Certes ce n'est pas gravissime mais long à se réparer.
Si le gel est profond, il n'y a pas de risques réels pour les gazons et vous pourriez battre vos records de longueur au drive…et même franchir impunément quelques obstacles d'eau! Le pire de tout reste le dégel, période ou le piétinement du gazon est particulièrement dégradante et à proscrire.
Le dégel commence toujours par la surface, exposée la première aux rayons du soleil et au réchauffement de la température. La racine, elle, reste gelé plus longtemps et la marche sur le gazon casse le collet de la plante et tue celle ci. En outre la surface, faute pour l'eau de pouvoir s'infiltrer, est très humide voire boueuse et instable, ce qui crée des déformations que nous regretterons tous plus tard.
Les routes appliquent elles aussi des "barrières de dégel", pour éviter les risques pour les surfaces, comme au golf.
Quelques golfs créent des "greens d'hiver" (greens "temporaires", amménagés non loin du green d'origine mais sur le Fairway) pour protéger leurs greens. Le Golf National a choisi, lui, de ne pas faire de greens d'hiver, d'être vigilant et dès que les températures et conditions de sol le permettent, vous faire jouer sur nos greens d'été.
C'est tout de même mieux même s'ils ne peuvent rouler comme au mois de juin.
(Photo d'illustration : le GN sous la neige, par Alexis. Orloff)